À fin décembre 2023, le stock de la dette publique de la République centrafricaine est estimé à 898,57 milliards de FCFA, contre 768,59 milliards en 2022. Selon une note d’information du gouvernement centrafricain qui donne la situation d’endettement du pays, ce volume est constitué de la dette extérieure évaluée à 344,47 milliards de FCFA, et de la dette intérieure chiffrée à quelque 230,81 milliards de FCFA.
Selon le document parvenu à notre rédaction, l’on apprend que la dette extérieure est tirée par la dette bilatérale et multilatérale établie respectivement à 230,8 milliards de FCFA et 113,6 milliards de FCFA. Pour ce qui est de la dette intérieure, elle est dominée par les titres publics qui revendiquent à eux seuls 188,3 milliards de FCFA et les allocations des Droits de tirages spéciaux (DTS) évaluées à 50,4 milliards de FCFA.
Pour ce qui est du règlement des engagements financiers de la RCA, à fin décembre 2023, le pays a pu payer 56,64 milliards à ses créanciers, contre 31,7 un an plus tôt. De manière détaillée, 5,5 milliards FCFA sont allés aux engagements extérieurs, tandis que 51,1 milliards de FCFA ont servi à réduire la dette intérieure.
Rappelons qu’en 2023, la République Centrafricaine a connu une amélioration générale de la situation sécuritaire sur l’étendue du territoire. Ceci a positivement impacté sa situation économique et financière. Cette dernière a été marquée par la poursuite de la reprise des activités économiques, en rapport notamment avec la conclusion d’un programme avec le Fonds Monétaire International appuyé par une Facilité Élargie de Crédit (FEC), l’amélioration de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national et l’atténuation des tensions des finances publiques constatée au début de l’année. Une analyse par secteur de la situation économique de la RCA montre que le pays est en mutation.
Grâce aux efforts engagés par les autorités nationales, le secteur primaire devient le principal moteur de l’économie du pays en produisant plus de 30% des richesses nationales dont 75% des produits alimentaires consommés dans le pays et en fournissant 70% des emplois à la population active. Le rebond de la croissance proviendrait de l’extension des gains de sécurités aux provinces, stimulant ainsi des cultures vivrières et la production forestière et minière.