En effet, la loi des Finances 2024 de la RCA prévoit pour le compte de l’année 2024, la mobilisation des ressources d’une valeur de 200 milliards de FCFA. De cette enveloppe, 100 milliards seront levés sur le marché des Valeurs du Trésor, et 100 autres milliards de FCFA en emprunts obligataires sur le marché financier. Après avoir mobilisé au premier trimestre 2024, la somme de 19,84 milliards de FCFA, soit 8,157 milliards en BTA et 11,682 milliards en OTA, la République Centrafricaine est à nouveau sur le marché financier, à la quête de 50 milliards de FCFA. Selon les autorités, une partie de cette enveloppe servira aux rachats des Bons de Trésor Assimilables (BTA) et Obligations du Trésor Assimilables (OTA).
Aussi, apprend-on, l’argent collecté permettra non seulement de couvrir les besoins d’investissement courant de l’État, d’apurer une partie de la dette intérieure estimée à 554,10 milliards de FCFA, et à financer les certains projets spécifiques, contenus dans le plan de Développement du pays, notamment les infrastructures routières, la défense nationale, l’agriculture…
Pour mettre en confiance les investisseurs et autres financiers, les pouvoirs publics centrafricains misent sur leur crédibilité. « À ce jour, l’État n’a connu aucun défaut de payement. Grâce notamment à la volonté du gouvernement de respecter sa signature et honorer tous les engagements en matière de remboursement de la dette du marché et aux mécanismes mis en place par la BEAC », a indiqué Hervé Ndoba.
À la lecture de la note d’information produite par le gouvernement, il apparait que le calendrier des émissions des titres publics pour le deuxième trimestre est consacré exclusivement à l’émission des titres publics par syndication domestique pour un montant global de 50 milliards de FCFA.
L’on se souvient qu’en octobre 2023, le Trésor public de la République Centrafricaine avait organisé 19 émissions ayant permis la mobilisation de 122,66 milliards de FCFA sur le marché des Valeur du Trésor dont 104,98 milliards de FCFA en OTA et 17,68 milliards en BTA.
Les Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), constitués à 77 % des banques commerciales y ont participé à hauteur de 33,33 % pour un taux moyen pondéré de 88 %. Séduits par le taux d’intérêt alléchant proposé par le pays de Faustin Archange Touadera, les investisseurs ont misé sur ce titre, bien que la RCA soit peu active sur le marché domestique de la dette publique.
Le plan d’action 2024 de la Centrafrique sur le Marché des valeurs du Trésor intervient au lendemain d’un autre évènement. Le 5 avril 2024 en effet, l’agence de notation financière Bloomfield Investment Corporation a attribué la note « BB+ » assortie d’une perspective stable pour le pays. Le résultat a été rendu public au cours d’une cérémonie officielle de restitution présidée par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera à Bangui.
Cette évaluation a pour objectif de permettre à la RCA de disposer d’un outil d’appréciation risque qui sera présenté aux investisseurs locaux et étrangers dans le cadre de la recherche et la mobilisation des ressources nécessaires au financement de l’économie centrafricaine.
« Nous avons présenté les réformes qui ont été faites et qui sont en train d’être faites, qui vont certainement permettre d’améliorer ce résultat. Aujourd’hui la RCA a un document qui va certainement encourager ses partenaires à l’accompagner dans la mise en application de ses réformes et de permettre d’améliorer cette note » a déclaré Stanislas Zeze, Président de Bloomfield Investment Corporation.
