Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le taux d’emploi indique le rapport entre la population ayant un emploi et celle en âge de travailler. C’est un indicateur mesurant la capacité d’une économie à utiliser ses ressources en main-d’œuvre. Pour sa troisième enquête sur l’emploi et le secteur informel, l’Institut national de la Statistique révèle que celui-ci est en régression au Cameroun.
Le pourcentage général du taux d’emploi est de 50,8% au Cameroun. Toutefois, on observe des dissimilitudes en fonction de la région, du sexe ainsi que du milieu de résidence. Par région, les niveaux les plus élevés ont été enregistrés dans le Sud, l’Est et le Centre (sans Yaoundé), avec respectivement les scores de 63,5%, 62,8% et 56,5%. Le taux est élevé en milieu rural (54,1%) par rapport au milieu urbain (48,6%).
D’un point de vue global entre 2010 et 2021, le taux d’emploi a reculé de 15,2 points de pourcentage pour se situer à 51,2%. « Cette baisse est plus prononcée en milieu urbain qu’en milieu rural. Tout comme pour le taux d’activité », précise l’INS. Ici, seule l’Adamaoua (5,2 points de pourcentage) enregistre une hausse du taux d’emploi.
Le taux d’activité au sens du BIT en 2021 (54,4%) est également en baisse, soit 14,6 points par rapport à 2010 (69,0%). « Cette baisse est plus importante chez les personnes de 10-14 ans (-26,1 points de pourcentage), chez les personnes de niveau d’instruction du primaire (-19,2 points de xiii pourcentage), peut-on lire dans le rapport. Comme avec le taux d’emploi, l’Adamaoua enregistre une hausse du taux d’activité. Il est de 4,1 points.
Côté chômage, les indicateurs signalent une progression quoi qu’elle soit légère. Suivant le Bureau international du Travail, la différence est 3,8% en 2010 contre 5,9% en 2021. Dans le détail, le taux de chômage est de 8,7% pour cette dernière année, soit une hausse de 3,0 points de pourcentage par rapport à 2010 (5,7%). Toutefois, notons que le taux de chômage est plus prononcé chez les femmes (11,0%) que chez les hommes (6,7%).